Ce qui se passe dans la tête d’une participante au cours de groupe (partie 2)

Rédigé par
Roxane Jérôme
Lorsque tu viens à ton cours de groupe, tu fais plus que « juste » t’entrainer. Tu te choisis, même si rester confortablement chez toi semble si attrayant… surtout le samedi matin! 😉

 

6 h 50

Quand mon réveille-matin sonne le samedi matin, je sais que ce n’est pas un oubli. Je l’éteins rapidement et me glisse hors de la chaleur des couvertures, sans faire de bruits. Dans le noir, pour éviter de réveiller mon conjoint, j’enfile les vêtements que j’ai préparés la veille. Je quitte la chambre, fermant la porte derrière moi.

À cette heure matinale, la maison est si tranquille. Pas de musique, pas de sons de jeux vidéos, pas de disputes…J’aimerais m’attarder dans ce calme inhabituel, mais je n’ai pas le temps d’en profiter davantage. De toute façon, si je restais ici, je finirais par ramasser à la place de mes ados. Les assiettes de leurs collations nocturnes trainent sur le comptoir, juste au-dessus du lave-vaisselle. Je les ignore, me contentant de programmer la cafetière pour mon amoureux.

J’attrape une banane dans le bol de fruits et une barre tendre dans le garde-manger et je me sauve dehors, accueillie par le soleil qui s’éveille, lui aussi.

 

7 h 20

Les routes sont calmes, je suis seule au monde. J’ai éteint la radio et baisse les vitres de la voiture, me laissant bercer par la douce musique du vent.

Les samedis matin, ce sont mes moments à moi. Ce sont des moments où je ne suis pas la maman, pas la conjointe, pas la fille, pas l’employée. Juste moi, la femme. Je reconnecte avec qui je suis.

L’automne est à nos portes, les arbres changeront de couleurs sous peu. Bientôt, les Laurentides se vêtiront de rouge, d’orange, de jaune. Aujourd’hui, la journée s’annonce chaude. Heureusement, le matin est frais.

 

7 h 39

Je tourne dans le stationnement du Parc-des-Falaises. Si l’emplacement change de semaine en semaine, le feeling, lui, reste le même. Un sourire me monte aux lèvres quand je repère les autres membres de mon groupe de course. J’arrête ma voiture près d’eux, un frisson d’excitation parcourant ma colonne vertébrale. J’enfile ma veste d’hydratation et m’assure que j’ai bien mes clés avant de verrouiller les portières.

Heureusement que l’échauffement commence rapidement, car mes bras se couvraient de chair de poule! On s’active sous les instructions de Jade, notre coach. Après quelques minutes, l’aventure commence.

 

7 h 50

Nous nous élançons dans le sentier, au doux pace du bonheur. Chacun à son rythme. Pendant un moment, je cours aux côtés d’un autre participant. Comme nous y allons encore mollo, nous en profitons pour discuter de notre semaine, pour prendre des nouvelles de l’autre. Jade jette un coup d’œil par-dessus son épaule et, à son air, nous devinons que les conversations vont s’éteindre sous peu.

Nous arrivons à une fourche et, sans surprise, c’est vers la montée abrupte que nous nous dirigeons. Nous nous arrêtons au bas, le temps que notre coach nous donne ses instructions. Je l’écoute à moitié, je fixe le sommet de cette côte.

Je ne cours pas en sentier depuis longtemps. Je suis habituée à la surface plane et régulière des trottoirs. Les pentes abruptes, je ne les maitrise pas encore. Ça a bien l’air que c’est aujourd’hui que je vais les apprivoiser!

Je laisse les plus rapides s’élancer en premier, puis je les imite. Je regarde où ils posent leurs pieds mais, bien vite, ils sont trop loin devant moi. Je ralentis de plus en plus, les autres participants me croisent lors de leur descente. J’échange un high five, puis je balance les bras pour m’aider à me propulser vers le sommet de cette côte. J’y arrive, à bout de souffle, puis je redescends en un jogging léger.

Avant d’y retourner, nous faisons une « pause ». Une chaise, le dos appuyé sur l’arbre le plus droit que je puisse trouver. Ouf, les cuisses vont faire mal demain!

Nous recommençons la montée. Deux, trois fois. Puis quatre. Ma vitesse ralentit, mais je continue de pousser. Les plus rapides nous encouragent du bas de la côte. Je marche presque lorsque j’atteins le sommet pour la dernière fois. Je redescends les bras en l’air, tellement fière. Dire qu’au début de l’été je peinais à monter le viaduc près de chez moi sans marcher… C’est toute qu’une victoire, que je vis ce matin. Merci à ce beau groupe qui me motive à diversifier mes entrainements.

 

8 h 52

Nous sommes sur notre retour, le stationnement n’est plus très loin. Je profite de ces dernières minutes en nature. Tout le monde est dans sa tête. Mon attention se porte sur les écureuils qui courent sur les troncs d’arbres, sur le chant des oiseaux qui discutent, sur la douceur du vent contre ma peau chaude. Mes jambes sont fatiguées, mais je me sens si bien. Mon niveau de bien-être augmente à chaque pas.

 

9 h 10

Mes enjambées raccourcissent, je passe à la marche. Je suis bien essoufflée, mais tellement heureuse. J’échange des sourires avec les autres participants. Les high fives suivent, nos paumes moites se rencontrent sous nos rires.

Arrivée à la voiture, je jette un coup d’œil à mon téléphone. Aucune urgence à la maison. Mes ados dorment surement encore, et mon amoureux doit profiter du café sur notre terrasse. Je lance un au revoir aux autres participants, qui font déjà marche arrière avec leur véhicule. Jade accueille déjà les participants de son deuxième cours de la matinée.

Je décide de prolonger mon moment de bonheur en faisant un arrêt chez KOHIMicro-torréfacteur. La ville se réveille, j’attends en file quelques minutes avant d’obtenir mon café gratuit et un de leur biscuit qui goutte le ciel.

Je m’installe à l’extérieur, à une table inoccupée. Cette sensation de bonheur qui m’habite, elle est si difficile à décrire. Elle me rend sereine, elle me repose avant une nouvelle fin de semaine bien occupée. Je mange mon déjeuner sans me presser, sans regarder mon téléphone.

Déconnectée du monde, mais connectée à moi-même.

Alors que le soleil réchauffe mon visage, je songe que ces samedis matin sont devenus des essentiels à mes semaines. Qu’ils me donnent l’énergie nécessaire pour accomplir tous mes projets.

C’est en paix, et fière de moi, que je retourne voir mes humains préférés.

 

 

Prendre des moments pour soi, c’est essentiel pour une vie équilibrée.

Si tu veux prendre les tiens avec une gang motivante et inclusive, c’est ici!