Ce qui se passe dans la tête d’une participante au cours de groupe

Rédigé par
Roxane Jérôme
Aller à son cours de groupe, ce n’est pas juste se pointer sur place et effectuer les exercices. Souvent, il y a tout un fil de pensées qui précède cet entrainement. Aujourd’hui, on t’invite dans la tête d’une de nos participantes… et on gage que tu vas te reconnaitre! 😉

16 h 02

Je pars du bureau à la course, en saluant à peine mes collègues. Ce soir, c’est ma soirée hors de la maison. Je vais faire un cours de HIIT à quelques minutes de chez moi. C’est une activité que j’aime, mais maudit qu’on court ces soirs-là, mon chum et moi!

J’arrive sur l’autoroute, prête à mettre le pied au plancher et à rouler à 120 km/h (chuuut!), mais… le trafic est bien installé. Ça avance à pas de tortue, et je fixe l’heure sur le tableau de bord. C’est long! Est-ce que je vais avoir le temps de faire cuire mes poitrines de poulet? Plus les minutes passent, plus je me dis que mon souper va finir en bol de ramen pour être capable de partir de la maison à temps. 

17 h 24

Enfin arrivée à l’école! Coup de chance après tout ce trafic, j’ai une place juste à côté de l’entrée. Alléluia! Je ramasse les enfants en vitesse et j’écoute d’une oreille leurs histoires de la journée. Tout le monde est dans la voiture et je suis sur le point de quitter le stationnement quand ma plus jeune se met à pleurer.

- Maman!!! Ma boite à lunch!

Je regarde l’heure. Go, retour à l’intérieur pour attraper la boite à lunch. C’est un départ vers la maison, pour vrai cette fois. 

18 h 02

J’ai eu de la chance, mon chum est arrivé quelques minutes avant moi et il a pensé à mettre le poulet dans le four. Je coupe des légumes en regardant mes filles courir partout. Le salon est en bordel, il faut donner les bains ce soir et les leçons ne sont pas encore commencées. Je songe que, mon cours de groupe, il risque pas mal de prendre le bord. 

En manquer juste un, ce ne serait pas grave, non?

Ouin… le problème, c’est que je me dis ça chaque semaine. Il faut seulement que je retrouve un peu de motivation.

Au moins, mon ramen n’est plus à l’horaire de la soirée.

18 h 57

La vaisselle sèche sur le comptoir, mais, au moins, elle est propre. Les filles prennent leur dessert dans le salon, puis ce sera le temps des leçons. J’hésite encore…

HIIT ou pas HIIT?

Si je veux y aller, il faudrait que je parte dans… exactement 12 minutes. 

J’ai ma journée dans le corps, ça ne me tente pas tellement de sortir et d’aller suer en me faisant manger par les bibittes. Je suis sur le point de me laisser tomber sur le divan pour souffler deux minutes quand mon téléphone vibre. 

Viens-tu ce soir? Dis oui, j’ai besoin d’une motivation pour bouger de chez moi.

Moi aussi, fille. Moi aussi…

C’est le coup de pied dont j’avais besoin. À plus tard le divan, je n’ai pas de temps à perdre si je veux arriver pour l’échauffement!

19 h 25

Je suis de retour à l’école et, cette fois-ci, il n’y a pas de place près de l’entrée. Ce n’est pas grave parce que ma destination est le terrain à l’arrière. Je ramasse mon tapis de yoga qui traine toujours dans mon coffre et je cours vers le groupe que j’aperçois au loin. Je suis la dernière arrivée, mais je suis là! Déjà un peu essoufflée, je lance à mon amie :

- Hey, j’ai failli ne pas venir! Une chance que tu m’as textée!

Pas le temps de jaser plus, on installe nos tapis au sol. Jade nous offre un chasse-moustique supposément révolutionnaire… avec l’humidité de ce soir, j’espère qu’il fonctionne bien! 

19 h 30

C’est parti!

On commence tous à bouger en même temps. Il fait chaud, c’est sûr que je suis déjà rouge. Les bras croisés derrière la tête en faisant des fentes, j’allume. J’ai oublié de mettre du déo! Bon, on croise les doigts pour que ça ne paraisse pas trop. Je suis contente d’avoir la place tout au bout du demi-cercle. 

Premier round terminé, je n’arriverai jamais à faire les trois. 

Aaaaah, pis dans mon mode « course pour arriver à temps », j’ai laissé ma bouteille d’eau sur le comptoir.

Je n’ai plus le temps de regretter ma bouteille, je me jette au sol pour faire des mountain climbers. La tête en bas, je me rends compte qu’aucune bibitte ne me tourne autour. Au moins, si je meurs, les moustiques laisseront mon corps tranquille. 

Deuxième round fini, il n’en reste qu’un! J’ai repris le dessus, je suis UNSTOPPABLE, rien ne va m’arrêter!!!!!

Sauf les maudits burpees. Dire que je ne les avais pas vus venir!

Les soupirs de protestation des autres participants accompagnent le mien. Ça me fait sourire.

Dernier exercice! Trois, deux, un…

ZÉRO!

Mes mouvements ralentissent, je suis à bout de souffle, je dois avoir l’air de rien, mais…

Mon Dieu que je me sens bien. 

Sans même avoir à nous concerter, on se regroupe pour échanger des high fives. High, comme le sentiment qui m’envahit. Un sourire se trouve sur tous les visages.

Lentement, on roule tous nos tapis. Je remercie Jade avant de partir, le pas plus léger qu’en arrivant. Je me souviens d’une phrase qu’elle nous dit souvent :

- La motivation, elle se trouve au cours de groupe.

Je devrais me la faire tatouer dans le front, pour arrêter de l’oublier.

On est tous humains. On a tous une tonne de choses à faire. On court, on va à mille à l’heure. On veut juste te rappeler une chose :

Tu ne regretteras jamais d’être venu.e t’entrainer. 

Ton bien-être est non négociable. Alors, mets-le donc à ton horaire, lui aussi.

Pour bloquer ton moment bien-être, c’est ici!